Je suis souvent frappé du nombre de personnes qui se font un fantasme autour du métier de Publicitaire (ce mot désigne ici les Publicitaires « à l’ancienne », bossant sur des clients nationaux ou internationaux, dans des Agences ayant principalement fondé leur renommée en diffusant leurs idées sur les médias traditionnels : TV, Affichage, Radio). On peut facilement imaginer quelles en sont les origines (place importante de la pub dans la vie de tous les jours & dans l’imaginaire collectif, le phénomène 99 Francs), mais j’aimerais approfondir un peu et aborder la situation actuelle.
Je crois que les Publicitaires d’aujourd’hui font en sorte de cultiver ce fantasme, et ce pour une raison simple : ils savent à quel point leur métier change et devient compliqué et ils ont donc eux-mêmes encore envie de rêver… En effet, leur passion doit affronter des réalités budgétaires de plus en plus sombres (moins d’argent = moins de fun qu’avant), leur créativité s’entrechoque avec des briefs clients de plus en plus contraints et avec une législation de plus en plus ridicule (ex : sous prétexte de « Respect de la personne Humaine », elle surprotège certaines communautés, ce qui a pour conséquences de les faire disparaître des écrans publicitaires, les intégrer demandant trop d’énergie pour un impact mitigé).
Et surtout, la concurrence et les espaces d’expressions ont changé. Les grandes Agences, habituées pendant des dizaines d’années à régner sans partage sur le budget marketing de leurs clients, se retrouvent face à un nombre croissant de challengers, avec en tête toutes les Agences spécialisées Web. Celles-ci profitent d’un boulevard longtemps laissé vierge par les grands groupes publicitaires, et ce pour des causes structurelles (trop grands pour bouger rapidement) et culturelles (des managers et des collaborateurs qui se sont laissés surprendre, persuadés qu’ils étaient que les grands médias resteraient les références).
Lire plus