Test de la tablette graphique Wacom One 13 avec écran intégré

Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas pris en main une tablette graphique, me croyant globalement plus doué pour l’écriture que pour la création visuelle. J’ai néanmoins eu l’opportunité récente de tester via l’agence The Messengers la Wacom One 13, une tablette graphique avec écran, et je vous partage donc mon expérience de noob sur le sujet.

Tout d’abord, il faut positionner le produit : alors que la gamme Cintiq Pro est conçue pour les professionnels de la création, et que la gamme Cintiq s’adresse aux étudiants et aux jeunes professionnels, la Wacom One est pensée pour « les jeunes artistes » et « les créateurs de contenus sur les médias sociaux » (c’est ce point qui m’a particulièrement motivé). Le prix est donc en phase avec cette réalité « entrée de gamme » : 399€.

Pour ce tarif, on a dans notre boîte une tablette de 13,3 pouces, un câble secteur (FR/US) qui permet aussi de se connecter en USB et HDMI, le stylet et une pochette.

A noter qu’initialement, je pensais que cette tablette était « autonome », un peu à l’instar d’un iPad Pro. Il n’en est rien, votre Wacom One doit se brancher sur le secteur, et en HDMI + USB sur votre ordinateur. La première chose que vous aurez aussi à faire est d’installer les drivers + un logiciel dédié sur votre ordinateur pour qu’elle fonctionne parfaitement. De mon côté, j’ai trouvé que ça réduisait un peu le côté « plug&play » auquel beaucoup de produits nous ont habitués, même si c’est aussi le cas pour les consoles de jeu par exemple (qui n’a pas attendu 1h pour une mise à jour après avoir acheté un jeu ou une PS4).

Dans les points positifs de la tablette :

– Elle est plutôt simple et jolie
– Elle est relativement légère et glissera facilement dans un sac à côté de votre ordinateur portable, grâce aux pieds rétractables
– L’écran est de bonne qualité et anti-reflet. Et surtout, il permet pour des gens comme moi (un débutant) de s’y retrouver beaucoup plus facilement avec un rendu visuel sous le stylet ce qu’on est en train de faire
– Elle est fournie avec des logiciels (dont certains pour lesquels il faudra s’abonner à termes) : une application de prise de notes (Bamboo Paper), un logiciel de dessin ( Clip Studio Paint Pro), un logiciel d’édition de vidéo (Adobe Premiere Rush)
– Un stylet One Pen qui n’a pas de batterie et n’a pas besoin d’être rechargé, car il tire son énergie de l’écran grâce à la technologie de résonance électromagnétique (EMR) de Wacom. Il est également configurable via l’application dédiée
– Elle propose un ressenti « papier » qui est assez convaincant. La sensibilité de pression de 4 092 niveaux donne vraiment la sensation d’un vrai crayon lors du dessin
– Elle fait aussi figure d’écran externe. Là par exemple en écrivant ce texte, j’ai mon Macbook Pro, un écran externe connecté, de même que la Wacom One. Ca ouvre le champ des possibilités, notamment dans cette période de généralisation de travail à distance.

Sur ce dernier point, je vois d’ailleurs l’intérêt d’un tel outil pour des profils d’enseignants, de formateurs… J’accompagne par exemple actuellement une entreprise qui a basculé depuis le premier confinement dans l’apprentissage distanciel. Leur métier est technique, et ils ont besoin notamment de pouvoir faire des schémas, d’écrire sur des plans… La Wacom One leur serait à mon sens d’une grande utilité.

Dans les points à optimiser :

– Le « démarrage » pourrait être facilité par Wacom. J’ai bien mis 30 minutes avant de pouvoir vraiment l’utiliser, entre les temps d’installation et les petits bugs dans le parcours utilisateur
– Il faut s’habituer au petit espace entre l’écran et le stylet, qui est au début un peu perturbant (a contrario d’un iPad Pro avec stylet par exemple, mais le prix n’a rien à voir)
– Je trouve les câbles à brancher un peu encombrants. Ca me rappelle les branchements du PSVR ou de l’HTC Vive lors de mes expériences en réalité virtuelle
– Et dommage donc qu’elle ne doit pas autonome ! Mais c’est sûrement beaucoup demander vu son prix (les modèles du dessus coûtent 2 à 3 fois plus cher)
– En bonus, le site Internet de Wacom est un peu vieillissant : pas très bien optimisé mobile, pas totalement clair. Une refonte ne serait pas de trop !

En termes d’utilisation de mon côté, je l’ai expérimentée sur de la retouche photo (plus simple qu’à la souris), sur des petites expérimentations sur Photoshop… Mais j’aimerais bien la tester aussi en condition de formation, lors d’ateliers par exemple.

Avant de conclure, un petit conseil préventif pour ceux qui voudrez à en acquérir une : si vous tentez d’allumer votre Wacom One et que vous avez le message « No signal – go to power saving mode », c’est qu’il y a un problème de branchement au niveau du port USB-C de la tablette. Le câble doit sortir vers la gauche de la tablette, sinon, ça ne marchera pas. Merci à Reddit de m’avoir soufflé la solution, pour un problème qui semble toucher pas mal de personnes, et sur lequel Wacom aurait matière à communiquer plus officiellement (sur son site par exemple).

Et donc pour terminer : pour son prix, la Wacom One est un investissement intéressant si vous n’avez pas besoin (ou pas le budget) d’un outil haut de gamme. Quelques bugs dans la mise en route dégradent un peu les premiers instants, mais une fois que tout est calé, ça fonctionne bien, et ce, que ce soit sur Mac ou PC.

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