Comme quelques 124 000 personnes, j’étais présent à VivaTech 2019. J’y ai posté des tweets et j’ai pu apprécier l’effervescence de cet événement qui se définit désormais comme le plus grand rassemblement technologique d’Europe. Mais mon souvenir le plus marquant de cette édition revient très certainement à mon test du HoloLens 2.
Quand ce dernier a été annoncé, j’avais contacté les équipes responsables de ce produit chez Microsoft France, en leur disant mon grand intérêt de prendre en main le dispositif dès que possible. Et ce fut chose faite grâce à l’aimable invitation de Florent Pelissier, HoloLens & Mixed Reality Marketing Lead (le casque n’étant accessible que sur rdv et démo privés).
Me voici donc rendu dans une salle cachée de VivaTech avec mon associé Frédéric Cavazza pour expérimenter la bête.
La première question que tout le monde se pose est : est-ce que le champ de vision est plus grand que précédemment ? Et la réponse est bien sûr oui ! Un petit comparatif ci-dessous.
Le device en tant que tel est plus confortable que précédemment, plus léger, mieux calé grâce à une molette à l’arrière, et mieux équilibré.
Vient ensuite le sujet de l’interaction : jusqu’ici, il n’était pas vraiment possible d’interagir simplement avec les hologrammes. Et pour « cliquer », il fallait faire un geste spécifique, comme si on cherchait à pincer quelque chose.
Avec le HoloLens 2, tout cela est fini. Vous approchez simplement votre doigt d’un bouton, et vous cliquez, comme si vous étiez sur une interface tactile virtuelle. Vos mains entières ont une réelle utilité : elles sont trackées via la caméra Kinect for Azure (ou Kinect V4) qui reconnait chacun de vos doigts, et vous pouvez attraper un objet virtuel, le déplacer, l’agrandir… comme si vous interagissiez avec un objet sur une tablette. Le menu Windows Holographic est lui accessible sur votre poignet en tendant la main, ce qui est un peu trop cool ;)
Hololens 2 intègre également de l’eye-tracking : un premier calibrage se fait uniquement sur base de votre regard, puis vous pouvez interagir avec l’environnement en regardant simplement un objet. Il est également apparemment possible de reconnaitre votre iris pour savoir qui est l’utilisateur, mais je ne l’ai pas expérimenté.
Et pour sortir du virtuel, rien de plus simple : la partie avant du HoloLens 2 se soulève, tel un casque de soudeur.
Il y a quelque chose de grisant dans le fait de porter un dispositif sans fil, de se balader et de voir le monde réel, tout en ayant la possibilité d’interagir de façon très naturelle avec le virtuel.
Côté prix : la version grand public est à 3500$, soit une très forte baisse vs la version 1 qui dépassait les 5000$ (la version développeur était elle à 3000$). Microsoft fait donc partie de ces rares constructeurs à proposer un meilleur produit, moins cher.
Bien sûr, tout cela ne met pas le HoloLens 2 à la portée du grand public. Mais ce n’est pas la cible de Microsoft, qui a une approche très B2B, voire au mieux B2B2C via des partenariats par exemple avec des musées. On remarquera d’ailleurs que sur sa nouvelle vidéo de présentation, HoloLens est totalement sorti des démo Minecraft de la V1 qui avaient alimenté beaucoup de fantasmes.
En conclusion, j’ai été très convaincu du test du HoloLens 2. Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu ce petit frisson qui me laisse penser que le Futur est enfin là.
A noter : vous pouvez retrouver mes photos du HoloLens 2 sur Instagram.
A très vite dans le Futur !