Je n’ai pas trop besoin je pense de réexpliquer ce qu’est Twitter. Pour faire simple, disons que c’est le réseau social qui buzze le plus en ce moment.
Pourquoi ce titre ?
A première vue, nous sommes nombreux à nous réjouir de cet espace d’échanges en pleine expansion, des applications qui gravitent autour et des possibilités qu’il offre (notamment la vitesse de propagation de l’information)… Nous sommes donc aussi nombreux à participer à l’aventure et à apporter beaucoup de contenus pour nourrir l’ogre Twitter.
Mais cette euphorie a selon moi quelques conséquences dangereuses…
Une moins bonne sécurisation de nos informations personnelles
Même ceux qui ne sont pas des vieux routards du web savent que tous les sites ne sont pas de confiance, et qu’il faut réfléchir plusieurs fois avant de donner un mot de passe. Pourtant, en lisant ce matin un article chez Presse Citron où il était question d’un nouveau site connexe Twitter (il en sort des dizaines chaque jour, permettant de voir depuis quand on est inscrit, si nos followers nous suivent ou pas, si on se place bien dans telle ou telle catégorie), je me suis retrouvé à taper mon pseudo et mon mot de passe Twitter… sur un site que je venais de découvrir. Et là, je me suis dit qu’il y avait un problème. Combien de personnes enjouées par Twitter oublient de se demander qui est la personne derrière ce nouveau site « trop fun » où elles donnent leurs identifiants… ?
Une modification sensible du sens des priorités
Twitter étant dans toutes les bouches du Web, je le retrouve sur un excellent post de Culture Buzz. Le sujet : une vidéo virale découverte sur le site theonion.com et qui traite avec humour d’un phénomène devenu récurrent en soirée / fêtes, que j’appellerai « Paparazzade 2.0 ».
En effet, là où on s’amusait simplement et où on prenait éventuellement quelques photos, on se retrouve maintenant avec des hordes de journalistes en herbe qui vivent l’instant à travers leur appareil photo, leur téléphone caméra… leur permettant d’alimenter dès leur retour leurs réseaux sociaux préférés et de se faire mousser au passage. Bon, rien d’affreusement répréhensible, c’est juste qu’on voit moins bien la scène maintenant…
Donc. La vidéo, sous couvert d’un reportage très sérieux autour d’un incendie, parodie ce phénomène sous un titre plutôt provocateur : « Police Slog Through 40,000 Insipid Party Pics To Find Cause Of Dorm Fire » (Grande opération de police pour trouver la cause d’un feu de Dortoir d’étudiants parmi 40 000 photos d’une soirée insipide).
Je suis bien sûr d’accord avec l’analyse de Culture Buzz qui souligne d’abord un effet connu des réseaux sociaux : la médiatisation totale de notre vie. Mais j’ai surtout des frissons quand je pense à une des insinuations de la vidéo : alors que le feu a pris, que des personnes ont appelé les Pompiers et que le bon sens voudrait que tous sortent de l’immeuble, la réaction est plutôt de sortir les portables et de récupérer des images. Pour les copains. Pour la TV. Pour dire qu’on a tout vu, qu’on était là, et qu’on en a la preuve.
Mais finalement, ce n’est pas vraiment de la fiction. Regardez cette vidéo de ce que les New-Yorkais ont pris pour une suite du 11 septembre. L’homme qui filme court. Il court avec son téléphone portable, mais moins vite que les autres. Il est presque plus concentré sur le fait de bien cadrer l’avion que d’aller se mettre à l’abri. Et il s’appliquera autant pour mettre très rapidement la vidéo en ligne. Après tout, on a tous le droit à notre quart d’heure de gloire, non ?
Honnêtement, le vidéo d’Onion est vraiment excellent avec beaucoup de vérité!!
très bon article découvert via scoopéo, je reviendrais!